Numéro |
Perspectives Psy
Volume 51, Numéro 1, janvier-mars 2012
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Page(s) | 54 - 62 | |
Section | Articles originaux | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ppsy/2012511054 | |
Publié en ligne | 26 mars 2012 |
Addictions chez l’Africain en milieu hospitalier : bilan de 39 mois à la clinique psychiatrique de l’hôpital Jamot de Yaoundé
Addictive disorders among African inpatients: a 39-months’ survey of the department of psychiatry of Jamot hospital in Yaounde (Cameroon)
1
Psychiatre, Pédopsychiatre, Criminologue-Victimologue, Chef de service de la Clinique Universitaire de psychiatrie et de psychologie médicale, Hôpital Jamot. Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, BP 25254, Messa Yaoundé, Cameroun
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Clinique universitaire de psychiatrie et de psychologie médicale, Hôpital Jamot de Yaoundé, Cameroun
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Doctorant en psychologie clinique, Université de Yaoundé I, département des arts, lettres et sciences humaines, Yaoundé, Cameroun
*
menickfr@yahoo.fr
Adresse de correspondance : EPS de Ville-Evrard, 202, avenue Jean Jaurès, 93330 Neuilly-sur-Marne, France
Face à l’absence de données fiables sur les toxicomanies au Cameroun et à l’évolution des consommations, les auteurs de ce travail ont voulu, à partir d’une enquête hospitalière, déterminer le profil socio-démographique et clinique d’une population de personnes usagers de substances psychoactives suivies à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Ce travail a colligé 108 patients, identifiés comme usagers de drogue, sans tenir compte de leur âge, de leur sexe, de leur religion et de leur profession. Les intéressés devaient présenter des troubles psychiques ou de comportements postérieurs à la consommation de substances toxiques, être hospitalisés ou non, avoir fait eux-mêmes ou non une démarche de soins. Il y avait 103 hommes (95,4 %) et 5 femmes (3,6 %) d’âge moyen 23,79 ans (extrêmes 14 et 47 ans). 75 % d’entre eux étaient âgés de moins de 30 ans. Près de 80 % n’avaient aucune activité productive ou salariée. Ils ont identifié 96 célibataires (88,9 %), 11 mariés (10,18 %) et 1 divorcé (0,92 %). Le cannabis était la substance la plus consommée (105/108), soit 97,22 % des cas. Il était consommé 33 fois en association avec l’alcool (31,42 %), 28 fois en association avec le tabac fumé (26,66 %) et 7 fois en association avec un médicament psychotrope (6,66 %). La consommation de toxique était fréquente chez ces patients et datait généralement d’au moins trois mois avant leur prise en charge dans le service. Dans 65,73 % des cas, les usagers de substances psychoactives de notre série recherchaient un équilibre personnel. Parmi eux 96/108 étaient hospitalisés (88,88 %) et 12/108 étaient suivis en ambulatoire (11,12 %). Le mode préférentiel de décompensation était la bouffée délirante aiguë ou pharmaco-psychose.
Abstract
Background: there is no reliable survey on substance use and related mental disorders in Cameroon population. Method: consecutive data from 2002 to 2005 were collected on outpatient and inpatient adolescents and adults referred for substance related mental disorders to psychiatry services at Jamot Hospital in Yaoundé. Results: the resulting sample encompassed 103 men (95.4 %) and 5 women (3.6 %) with a mean age of 23.79 (ranging between 14 and 47 year-old). Most of them were inpatients (88,88 %). Cannabis was the substance the most frequently used (97.22 %), alone or in addition with alcohol (31.42 %), tabacco (26.66 %) or a psychotropic medication (6,66 %). A substance-related psychotic disorder was the most commonly diagnosed disorder.
Mots clés : toxicomanie / santé mentale / prévention / Cameroun / Afrique
Key words: addictive disorders / mental health / prevention / Cameroon / Africa
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