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Perspectives Psy
Volume 60, Numéro 1, Janvier-Mars 2021
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Page(s) | 19 - 26 | |
Section | Traumatisme et adolescence | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ppsy/2021601019 | |
Publié en ligne | 14 juillet 2021 |
Traumatisme et névrose de l’adolescence
Trauma and adolescence nevrosis
Psychologue, psychanalyste, Professeur émérite, université de Paris, France
En proposant dans ce chapitre de considérer que c’est tout l’infantile qui est relu, faisant ainsi événement pubertaire traumatique, nous tentons d’établir une généralisation de la théorie du traumatisme donnant sens à l’événement pubertaire, à son effet de seuil. C’est la réécriture du sexuel, inhérente à l’événement et à l’effraction pubertaire, qui crée une forme de traumatisme : «traumatisme par séduction» que le processus d’adolescence élabore ou traduit en névrose. Le processus d’adolescence névrotise la violence inhérente et à l’effraction pubertaire et à l’événement pubertaire : effraction et événement pubertaires pouvant être entendus comme les facteurs actuels et infantiles d’une névrose traumatique « normale » qui se constituerait sur ces facteurs élémentaires du pubertaire.
La violence de l’adolescence s’élabore dans la grande majorité des parcours d’adolescence, le processus d’adolescence s’y déploie, suite à cette réaction traumatique pubertaire, pour en transformer la violence. Cette transformation se joue, notamment, dans la trajectoire singulière de la « réinvention d’une sexualité » vers la rencontre de l’autre sexe; trajectoire sur laquelle la créativité, le rôle des fantasmes pubertaires et leur traversée sont des itinéraires nécessaires. C’est la rencontre avec la nouveauté que porte en lui l’autre sexe qui crée un effet de complémentarité, une destination libidinale « réussie » où l’un et l’autre sexe « s’entreconjoignent ». La violence de l’adolescence trouve ainsi une voie de transformation capable d’opérer un véritable changement de registre, soit le passage du phallique au génital.
Abstract
By proposing in this chapter to consider that it is all the infantile which is reread, thus making a traumatic pubertal event, we attempt to establish a generalization of the theory of trauma giving meaning to the pubertal event, to its threshold effect. It is the rewriting of the sexual, inherent in the event and the puberty breaking, that creates a form of trauma: “trauma by seduction “ that the process of adolescence elaborates or translates into neurosis. The process of adolescence neurotizes the violence inherent in both puberty and the pubertal event: break-in and pubertal event that can be understood as the current and infantile factors of a “normal” traumatic neurosis which would be formed on these elementary factors. pubertal. The violence of adolescence develops in the great majority of the course of adolescence, the process of adolescence unfolds there, following this pubertal traumatic reaction, to transform it into violence. This transformation is played out, in particular, in the singular trajectory of the “reinvention of a sexuality” towards the encounter of the other sex; trajectory on which creativity, the role of pubertal fantasies and their crossing are necessary routes. It is the encounter with the novelty of the other sex that creates an effect of complementarity, a “successful” libidinal destination where one and the other sex “come together”. The violence of adolescence thus finds a path of transformation capable of effecting a real change of register, namely the passage from the phallic to the genital.
Mots clés : théorie de la séduction / événement pubertaire / effraction / névrose adolescente / sexualité génitale
Key words: seduction theory / puberty event / break-in / adolescent neurosis / genital sexuality
© GEPPSS 2021
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