L’utilisation de la chambre d’isolement comme soin en psychiatrie adulte

Partie I : Étude pilote au Centre de Brumath (EPSAN, Alsace Nord)

The use of seclusion at Brumath Psychiatric Hospital (EPSAN), France

médecin assistant spécialiste. Secteur 67G06, Établissement public Santé alsace nord (EpSan) 141, avenue de Strasbourg, 67170 Brumath, France.

^* alexandrebaratta@aol.com

Résumé

L’utilisation de la chambre d’isolement dans un centre hospitalier psychiatrique a été évaluée systématiquement sur une période de quatre semaines. Environ 5% (n=32) des patients hospitalisés ont été placés en chambre d’isolement, la moitié lors des 24 heures suivant leur admission, l’autre moitié concernait des patients hospitalisés au long cours. Les deux principaux diagnostics étaient une schizophrénie (près de 50% des cas) et un retard mental (19%). Un traitement médicamenteux supplémentaire n’a été nécessaire que dans 44% des cas, majoritairement représenté par la loxapine. Le principal mode d’hospitalisation des patients placés en isolement était l’hospitalisation libre, ce qui soulevait des problèmes éthiques et légaux. Conclusion : la prévalence et le profil des patients placés en isolement à l’EPSAN diffère peu des autres études françaises. A la lumière des données issues de cette étude, plusieurs recommandations visant une diminution du recours à l’isolement sont présentées.

Abstract

The use of seclusion was prospectively evaluated during four months at Brumath Psychiatric Hospital (EPSAN), France. Five per cent (n=32) of the patients consecutively hospitalised were placed in seclusion, half of them within 24 hours after the onset of hospitalisation. Half of the patients presented with Schizophrenia and 19% with Mental Retardation. Additional medication mainly loxapine was used in 44% of the cases. Most of patients were admitted under voluntary hospitalisation, therefore using seclusion stirred up several Ethics and legal concersn. Conclusion: data on the use of seclusion in our facility were consistent with results yielded by other French studies. In keeping with our results several recommendations aiming at reducing the use of seclusion are presented.