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Perspectives Psy
Volume 47, Numéro 3, juillet-septembre 2008
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Page(s) | 290 - 304 | |
Section | Libre cours | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ppsy/2008473290 | |
Publié en ligne | 15 juillet 2008 |
Marie Bonaparte, une princesse orpheline
Marie Bonaparte, an orphan princess
Psychiatre, Pédopsychiatre et Psychanalyste (Société Psychanalytique de Paris). Membre de la SEPEA (Société Européenne pour la Psychanalyse de l'Enfant et de l'Adolescent). 71, rue Notre-Dame des Champs, 75006 Paris, France.
La psychanalyste Marie Bonaparte (1882-1962) fut orpheline de mère dès sa naissance. Si plusieurs femmes s’occupèrent d’elle enfant, elle n’eut cependant aucune mère substitutive. Son père, bien que distant dans la réalité, fut très investi par elle. Marie Bonaparte tint une sorte de journal dès 7 ans, cahiers qui alimentèrent son analyse avec S. Freud qui eut lieu 25 ans plus tard. Elle rédigea ultérieurement ses Mémoires ainsi que des articles visant à faire oeuvre de psychanalyse. Nous appuyant sur ses écrits et sur quelques travaux la concernant, nous avons reconstitué les rôles respectifs des personnes qui l’ont entourée dans l’enfance. Son oeuvre autobiographique, sorte d’autoanalyse ayant duré toute sa vie, témoigne d’un travail identitaire qui a pu composer avec l’absence maternelle, mais aussi avec les aléas consécutifs de la triangulation. Nous avons voulu montrer comment cette nécessité d’écriture, en rassemblant des expériences éparses, lui avait permis de se construire, malgré les particularités de son histoire.
Abstract
The psychoanalyst Marie Bonaparte was motherless from her birth. Many women looked after her. But nobody substituted for the mother. Her father, though distant in reality, was strongly invested by her. Marie Bonaparte wrote a sort of diary from the age of 7, on note-books that where to feed her analysis with S. Freud, 25 years later. Later she wrote her memoirs, as well as articles who aspire to bee works of psychoanalysis. Dwelling on her writings and some research on her, we have reconstructed the respective roles of the persons who surround her in childhood. Her autobiographic work, a kind of selfanalysis lasting all her life, testify to the exertion done about identity, coping with the lack of the mother, and with the following uncertainties of triangulation. We tried to show how this necessity to write, drawing on scattered experiences, enable her to build herself, despite the peculiarities of her story.
Mots clés : autobiographie / enfance et adolescence / psychanalyse (histoire) / deuil (mère) / processus identificatoires
Key words: autobiography / childhood and adolescence / psychoanalysis (history) / mourning (mother) / identification process
© EDK, 2010
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