Numéro |
Perspectives Psy
Volume 51, Numéro 1, janvier-mars 2012
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Page(s) | 63 - 64 | |
Section | Débats | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ppsy/2012511063 | |
Publié en ligne | 26 mars 2012 |
Position de la CIPPA vis-à-vis de la proposition de loi visant à « interdire l’accompagnement psychanalytique des personnes autistes »1
Position statement of the CIPPA on the Bill proposal on the psychoanalytic care of persons with autism
Site d’informations générales : http://www.cippautisme.org
Texte complet du dossier et du communiqué de presse du 26 janvier 2012 disponible sur www.cippautisme.org
Dans le précédent numéro de Perspectives Psy (n° 4, vol. 50, octobre-décembre 2011), nous attirions l’attention des lecteurs sur le rapport de la Cour des Comptes publié en décembre 2011 sur les soins psychiatriques. Avec, en arrière-plan, la question du financement de la psychiatrie publique, et dans le prolongement du débat amorcé à la suite des Journées parlementaires de janvier 2012 sur l’autisme et le financement de sa prise en charge, nous publions deux textes restituant une vision de l’autisme intégrant les apports scientifiques contemporains sans escamoter les avancées psychanalytiques.
La rédaction
Un tel projet soulève une question préalable : est-il de la compétence de l’Assemblée nationale de se prononcer sur une technique de soins ?
Une telle loi ne pourrait qu’augmenter les clivages entourant l’autisme, alors qu’il faudrait les réduire.
Elle diminuerait la liberté des familles de choisir les modalités d’aides à leur enfant.
Elle tiendrait pour démontrée l’inefficacité de la psychanalyse dans le champ de l’autisme alors que nous constatons sur de nombreux cas suivis au long cours que, pratiquée de la façon récemment réexposée par la CIPPA (cf. son dossier « Alerte aux méconnaissances concernant l’autisme et la psychanalyse » accessible sur www.cippautisme.org) et nécessairement associée aux autres aides individualisées dont chaque personne autiste a besoin (aide éducative, aide à la communication, à la socialisation, scolarisation), elle est bénéfique, comme une étude en cours dans le cadre d’un réseau Inserm sur les psychothérapies commence à le valider statistiquement.
Pour autant, la CIPPA ne cautionne pas, concernant l’autisme, les diverses conceptions et pratiques de tous ceux qui s’intitulent psychanalystes. Nous sommes, notamment, en opposition radicale avec les pratiques thérapeutiques et d’accompagnement familial qui culpabilisent indûment les parents. Nous nous opposons également aux attitudes « d’attente de la demande et de l’émergence du désir » alors que, bien évidemment, il faut « aller chercher » les personnes autistes afin de les aider à dépasser leurs difficultés sensorielles, émotionnelles et relationnelles.
© GEPPSS 2012
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