Ces journées réunissent chaque année les équipes des différents hôpitaux de jours associatifs dont l’expérience désormais très ancienne, débutée dans les années soixante-dix, s’est toujours inscrite dans un souci d’innovation et de réélaborations successives dans le contexte de l’évolution de la société et de ses lois. Le premier texte de Timothée Bernard et Linda Morisseau a été écrit en collaboration avec les membres de l’équipe de l’hôpital de jour de l’Institut de Puériculture et de Périnatalogie de Paris, éducateurs, assistante sociale, médecins consultants. Il témoigne d’un travail autour de l’accueil des parents et des enfants en résonance avec le travail de consultation. Il montre plus particulièrement les articulations nécessaires entre parents/enfants/équipe de permanents et consultants. Viennent ensuite les écritures rassemblées par Isabelle Senaux. Ce texte est également le fruit d’une réflexion commune de l’équipe de l’hôpital de jour de Marie Abadie qui a la particularité de recevoir « des enfants de 2 ans à 12 ans ayant présenté des troubles organiques graves au cours des deux premières années de leur vie associés à des troubles sévères de la personnalité pour lesquels il existe une possibilité d’évolution ». Les éducateurs qui présentent ce travail ont voulu témoigner d’une rupture de soin dans le cadre des approches comportementalistes qui remettent en question leur travail mené depuis de longues années et qui donne toujours lieu à une réflexion de qualité.

Jean-Michel Carbunar et Marie Terral-Vidal de l’hôpital de jour de l’EPI dans le 14^e arrondissement de Paris ont ensuite regroupé plusieurs interventions. À travers la présentation d’un enfant mutique, l’équipe qui reçoit des enfants de 5 à 12 ans montre comment, dans le contexte actuel où les familles semblent s’adresser davantage aux hôpitaux de jour, a modifié ses pratiques au fur et à mesure de l’évolution sociale de la pratique psychanalytique. Son offre de soin s’est développée dans le contexte où les familles sont de plus en plus les acteurs du soin de leur enfant.

Par la suite, deux psychologues cliniciens, Edwige Gigou et Michel Weinstadt, de l’hôpital de jour de Bayen, qui accueillent depuis de très longues années de jeunes adolescents psychotiques, nous font part de leur grande expérience. Le final est ensuite proposé par Catherine Charron et Elodie Blumenthal. Sur le mode d’une partition musicale, ces deux textes rédigés en écho sont un témoignage de l’expérience des éducateurs avec la richesse clinique que cela comporte, comme de la nécessaire harmonie entre les différents membres de l’équipe pour pouvoir travailler avec les enfants et leur famille. Nous souhaitons remercier Ricardo Schabelman pour sa précieuse collaboration au rassemblement de ces textes.

© GEPPSS 2011